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C’est l’inconvénient de la société du spectacle, on commence toujours par faire les choses pour les autres, avant de comprendre qu’il faut d’abord les faire pour soi.
Depuis quelques semaines, je suis en pleine réflexion pour toute une série de chose. J’en ai déjà un peu parlé sur le blog. J’ai commencé par m’interroger sur la place du “matériel” dans mon quotidien 1. Je me suis rendu compte que j’ai perdu tellement de temps à me concentrer sur le matériel que j’en ai oublié le plaisir de produire.
Les choses ont peu changé depuis même si ce n’est pas encore parfait. Du coup, je suis sorti plus souvent avec mon appareil photo, j’ai pris le temps d’imprimer mes photos de 2020 pour faire mon album, j’ai pris le temps d’imprimer et d’encadrer des photos de ma fille, etc.
C’est en faisant mon album 2020 que j’ai commencé à réfléchir au contenu que je produis. En fait, je prends plus de plaisirs à regarder des photos de ma fille, de ma femme, de mes proches que mes autres photos. Quand je revois mon feed Instagram, je le trouve pas trop mal mais il ne procure pas vraiment ce plaisirs que j’ai lorsque je regarde les photos de ma fille dans mon bureau.
Et puis, l’article de Sylvain arrive dans mon flux RSS2 et je lis cette phrase : C’est l’inconvénient de la société du spectacle, on commence toujours par faire les choses pour les autres, avant de comprendre qu’il faut d’abord les faire pour soi. Et révelation !
Il a tellement raison ! Il faut que je fasse les choses pour moi !
Quand je prends un peu de recul sur ma présence en ligne, il faut admettre que je suis totalement dispensable sur Internet. J’ai quelques followers sur Twitter, Instagram, j’ai quelques abonnés au flux RSS qui continue de me suivre envers et contre tout. Mais si demain, je fermais tous mes réseaux sociaux, je fermais mon blog, ça passerai plutôt inaperçu.
Je ne suis qu’un pseudo parmi tant d’autre sur la toile. Même si quelques personnes pourraient regretter mon choix, après quelques jours, elles passeraient à autre chose. Au final, les traces3 que je pourrais laisser de mon passage sur terre, n’intéressent que les gens proches de moi.
Ces mêmes personnes avec qui je partage les photos de ma fille, lesquelles avec qui je passe du temps hors internet. Ces gens avec qui je peux être moi, faire les choses pour moi et qui m’apprécient justement parce que je suis moi.
Je dois accorder moins d’importance à me présence en ligne, passer moins de temps à chercher la reconnaissance des autres, je dois faire les choses pour moi. Alors, je dois aussi accepter que je ne serais jamais un photographe reconnu comme peut l’être Jason Lee ou encore Vincent Munier mais on s’en fout un peu non ?
Je suis photographe car je prends des photos ! Et je prends du plaisirs à faire des photos, c’est ça le plus important !
Les liens :